Weblog de Christian Brülhart

février 8, 2015

10 ans avant les attentats de Charlie Hebdo – Pourquoi la France a-t-elle laissé faire?

Dans l’émission « Pièces à conviction » diffusée sur France 3 le 26 septembre 2005, Nicolas Sarkozy, jadis Ministre de l’Intérieur, et deux hauts responsables de la lutte anti-terroriste expliquent en détail les dangers et les mesures prises pour lutter contre la menace islamiste en France.

Dans ce reportage disponible sur YouTube, nous pouvons découvrir que les plus hautes autorités de sécurité de l’Etat connaissaient parfaitement le fonctionnement des réseaux de recrutement des recrues pour le Djihad, notamment la filière dite du 19ème arrondissement.

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Voici la série de mesures annoncées en 2005 par Nicolas Sarkozy pour lutter plus efficacement contre le terrorisme islamique:

  • Utilisation des écoutes téléphoniques
  • Développement des installations de vidéo-surveillance
  • Suivi des voyages des jeunes citoyens français dans les pays dits « à risque » (Irak, Syrie, etc.)
  • Surveillance des cyber-cafés
  • Prolongement de la durée de la garde-à-vue pour les enquêtes liées au terrorisme
  • Peines de prison plus sévères
  • Retrait de la nationalité française et l’expulsion du territoire pour les condamnés
  • Accroissement des moyens technologiques et en personnel pour les opérations de renseignement

Voici les passages importants du sommaire de ce reportage:

3. [Plateau : 2ème partie]
à 21:11:07:05 – 00:10:07:12
Elise LUCET s’entretient avec Léandra, étudiante victime des attentats de Londres, puis avec Nicolas SARKOZY, qui évoque la menace terroriste pesant sur les capitales européennes, l’endoctriment de jeunes au sein des réseaux terroristes, et l’action de kamikazes.

4. Renseignements Généraux : voir sans être vu
à 21:21:14:17 – 00:12:40:21
Lionel de Coninck
Reportage consacré au service opérationnel des Renseignements Généraux qui lutte secrètement contre le terrorisme et dont la mission est de recueillir des informations pour déjouer tout projet d’attentat. Suivi d’une opération menée par le service, qui surveille un homme soupçonné d’appartenir à une cellule terroriste.
Le commentaire sur des images en situation alterne avec les interviews des membres des Renseignements Généraux dont le visage et l’identité ne sont pas dévoilés.

5. [Plateau : 3ème partie]
à 21:33:55:13 – 00:17:45:02
Elise LUCET s’entretient avec Nicolas SARKOZY qui revient sur le travail mené par les Renseignements Généraux et sur les points du projet de loi anti-terroriste qu’il doit présenter : augmentation de la vidéo surveillance pour prévenir le terrorisme, la garantie des libertés individuelles, la téléphonie, la surveillance des déplacements dans les pays à risque, et la gestion des fichiers informatiques.
Leurs propos sont illustrés par un sujet sur la législation anti-terroriste en France .

6. Les apprentis djihadistes du XIXème
à 21:51:40:15 – 00:16:12:17
Magali Serre
Reportage consacré au démantèlement d’une filière de jeunes du 19ème arrondissement de Paris, qui sous l’influence de prédicateurs radicaux, décident de rejoindre l’Irak pour aider la guérilla. Farid Beneyettou, prédicateur du 19ème arrondissement, a été arrêté et est suspecté d’avoir organisé le départ d’une dizaine de ses fidèles vers l’Irak. Trois d’entre eux sont morts et deux sont détenus par les américains près de la capitale irakienne. Alors que certains jeunes du 19ème sont partis à Damas pour étudier l’islam, les services des Renseignements Généraux redoutent leur retour sur le territoire français.
Commentaire sur images factuelles, photographies, vidéo amateur, en alternance avec les interviews de Mathieu JEGO, journaliste à RTL, de Myriam CHERIF, mère de Peter CHERIF, de Christophe GRIGNARD, avocat de Farid Benyettou, de Cheikh Smaïl ZABIBI, imam de la mosquée Al Fath, et de Jean François LELIEVRE, chef de la division nationale des opérations aux Renseignements Généraux.

Après que le prédicateur radical Farid Benyettou et le terroriste Chéfif Chouaki avaient été remis en liberté, le Ministère de l’Intérieur, les Renseignements Généraux (RG), la Direction de la Sécurité Intérieure (DST) et les magistrats spécialisés de la lutte anti-terroriste ont laissé ces dangereux individus sans surveillance.

Nous avons pu vivre les conséquences terribles de ces décisions en janvier 2015 à Paris.

Pourquoi la France, dont les services de renseignements sont dits si efficaces, a-t-elle laissé faire?

Merci de votre attention.

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