Weblog de Christian Brülhart

octobre 6, 2014

Ukraine: Composition du Gouvernement soutenu par USA/UE/OTAN

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Les événements de Euromaidan, manifestations pro-européennes et nationalistes débutées en novembre 2013, ont abouti à la destitution du président Ianoukovytch.

Un nouveau Gouvernement Ukrainien provisoire est dirigé par le Premier Ministre Arseni Iatseniouk, dirigeant du Font Populaire, et s’appuie sur une coalition nommée « Choix européen » qui comprend les partis suivants:

1 – Le Font populaire: Fondé le 31 mars 2014, le parti tient son premier congrès le 10 septembre 20141. Lors de ce congrès, Arseni Iatseniouk est élu président du bureau politique et Oleksandr Tourtchynov, chef du bureau central. Plusieurs membres de haut rang des bataillons de défense territoriale de l’Ukraine, qui combattent dans la guerre du Donbass, sont membres du bureau militaire du parti. (Wikipedia)

2 – Batkivshchyna: L’Union panukrainienne « Patrie » se définit elle-même comme pro-européenne et milite pour une adhésion à plus ou moins long terme de l’Ukraine à l’Union européenne. Elle est décrite par les analystes comme un parti populiste de centre-droit, libéral sur les questions économiques et modérément conservateur sur les questions de société. (Wikipedia)

3 – Notre Ukraine: Présidé par Viktor Iouchtchenko, troisième président d’Ukraine du 23 janvier 2005 au 25 février 2010, qui ne parvient pas à résoudre les problèmes économiques et sociaux et qui est jugé responsable d’une forte vague de déception par le Peuple ukrainien. (Wikipedia)

4 – Svoboda: L’Union panukrainienne « Liberté » est un parti ukrainien nationaliste et néonazi d’extrême droite, fondé en 1991 sous le nom de Parti Social-Nationaliste d’Ukraine. Le changement de nom s’est fait en 2004 avec l’arrivée d’Oleh Tyahnybok à la tête du parti. Ce dernier, dans une volonté de dédiabolisation, a également changé le symbole du parti, abandonnant ainsi le Wolfsangel. Malgré cela, des membres du parti continuent d’arborer ce symbole lors de manifestations et continuent de faire fureur avec des remarques russophobes, polonophobes, racistes et antisémites. Depuis qu’il joue un rôle important dans la vie politique ukrainienne et fait partie de la coalition responsable de la destitution du président Viktor Ianoukovytch, le parti supprime des passages antisémites de son programme et s’applique à éviter des déclarations trop extrêmes afin d’améliorer son image auprès d’un plus large public. (Wikipedia)

5 – Parti des réformes et de l’ordre: Est un parti politique ukrainien de tendance libéral, de droite et pro-européen fondé en octobre 1997 à Kiev par l’ancien vice-Premier ministre Viktor Pynzenyk. (Wikipedia)

6 – UDAR: L’Alliance démocratique ukrainienne pour la réforme, abrégé UDAR (« coup » en français) est un parti politique ukrainien dirigé par le boxeur et champion du monde des poids-lourds Vitali Klitschko. L’UDAR a succédé au parti « Capital européen », fondé en 2005. Dans sa forme actuelle, le parti a été fondé le 24 avril 2010, sur les bases du Bloc Vitali Klitschko, un parti local implanté à Kiev. L’UDAR a une ligne politique anticorruption et pro-européenne. (Wikipedia)

Laissez-moi vous présenter en bref quelques membres ouvertement néonazis de ce Gouvernement que les ministres de la Défense des pays membres de l’OTAN ont qualifié de « clé pour la sécurité euro-atlantique »: (Point 24: « Une Ukraine indépendante, souveraine et stable, fermement attachée à la démocratie et à l’état de droit, est essentielle à la sécurité euro-atlantique ».)

– Oleksandr Chlepak est un ancien directeur adjoint de Privatbank – par lequel aurait transité le financement occidental destiné à Svoboda et à Secteur de droite, est ministre des Finances.

– Oleksandr Sich, membre de Svoboda, est vice-premier ministre.

– Ihor Chvaika, dirigeant de Svoboda, est ministre de l’Agriculture.

– Andreï Mokhnik, dirigeant de Svoboda, est ministre de l’Ecologie.

– Serhiy Kvit, un ancien membre du groupe néonazi Trizub, est ministre de l’Education (!)

– Dmitri Boulatov, l’un des dirigeants de l’opération de la caravane des voitures pendant l’Euromaïdan et qui a de nombreux liens avec Secteur droit, est ministre des Sports.

– Andreï Paroubi, le commandant du contingent d’« autodéfense » du Maïdan, a pris la tête du Conseil national de défense et de sécurité. Il a été, avec Oleh Tyahnybok, le cofondateur du Parti national-socialiste d’Ukraine (1991), rebaptisé Svoboda en 2004.

– Le principal adjoint de Paroubi au Conseil national de défense et de sécurité est Dmitri Iarosh, le leader des milices néonazis de Secteur de droite.

– Oleg Makhnitsky, membre de Svoboda, est Procureur général.

Les résultats des prochaines élections législatives ukrainiennes prévues pour le 26 octobre 2014 confirmeront-ils un Gouvernement Ukrainien contrôlé par des dirigeants d’extrême-droite soutenu par les USA, l’UE et l’OTAN et quelles seront les conséquences sur le conflit armé dans l’est du pays?

octobre 31, 2008

Ralentissement économique: quelle(s) menace(s) sur l’emploi?

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SUISSE

La crise financière et le ralentissement conjoncturel vont avoir un impact sur la situation de l’emploi. Quels sont les perspectives? Deux spécialistes suisses apportent quelques éléments de réponse:Daniel Lampart (DL), économiste en chef de l’Union syndicale suisse (USS) etYves Flückiger (YF), Professeur au département d’économie politique de l’Université de Genève et directeur de l’Observatoire universitaire de l’emploi (OUE).

– Quel sont les perspective du marché de l’emploi suite au ralentissement économique?

DL: Aujourd’hui, notre économie se porte encore bien. Néanmoins la récession sérieuse qui frappe les Etats-Unis, l’Europe et l’Asie, dans une moindre mesure, aura une conséquence sur notre économie et donc sur le taux de chômage.

YF: Je fais une analyse sur une période de trois à six mois. Comme la Suisse est une économie ouverte fortement orientée sur les exportations, la récession des marchés américains, européens et asiatiques auront des conséquences négatives sur notre économie. Le taux de chômage ne va pas forcément augmenter mais la durée d’inactivité des chômeurs risque de se rallonger.

– Quels secteurs vont être touchés?

DL: Comme l’économie suisse est fortement tributaire des exportations, un ralentissement interviendra, surtout dans les branches directement exposées comme les machines-outils et les machines pour l’industrie textile. Cela dépendra aussi de la consommation individuelle. Si celle-ci se maintient, le ralentissement pourrait être moins brutal. Par contre, si celle-ci chute, notre pays risque la récession. Je ne fais pas de pronostique sur les chiffres du chômage mais il y aura forcément une augmentation. Cela ne veut pas obligatoirement dire licenciements mais non renouvellement d’un contrat de durée déterminée (CDD) ou des mesures de chômage partiel, par exemple.

YF: La branche des machines est directement exposée alors que l’horlogerie pourrait être relativement moins touchée en raison de son marché fortement orienté sur l’Asie. Facteur négatif supplémentaire, un cours du franc suisse qui s’évalue par rapport à l’euro et au dollar. Cette hausse ne va pas profiter au secteur des exportations. Je prévois aussi quelques problèmes de personnel dans le secteur finance/banque; des sociétés comme Crédit Suisse ou UBS vont devoir faire des restructurations. Ce ralentissement aura certes un impact sur la consommation intérieure qui risque de baisser, mais c’est un paramètre incertain car il dépend du niveau d’incertitude ressentie par la population.

– Quel impact aura-t-il sur les salaires?

DL: Nous menons des discussions avec les principaux représentants de l’économie pour faire accepter une augmentation de salaire de 3% pour tous les salaires hormis ceux des managers.

YF: Les augmentations de salaires devraient se situer entre 1.5 à 2%, parfois plus, selon les secteurs. Par exemple, COOP a accepté 3.25%. Le risque d’inflation reste faible.

Ci-dessous, quelques communiqués relatifs à l’évolution du taux de chômage:

Date: 07/11/2008 09:04 SITUATION 09H05

Le taux de chômage en Suisse a augmenté à 2,5% en octobre
Hausse importante dans le Jura et en Valais Berne

(ats) Le nombre de chômeurs en Suisse a augmenté au mois d’octobre. Il a atteint 100 471, soit une hausse de 4491 par rapport à septembre. Le taux de chômage est ainsi passé de 2,4 à 2,5%, a indiqué le Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO) vendredi dans un communiqué. Le nombre de chômeurs a toutefois reculé de 1586, en comparaison avec le même mois de 2007. Le chômage des jeunes (15 à 24 ans) a diminué en octobre de 150 personnes (- 0,9 %), passant à 16 998. Par rapport à octobre 2007, il a reculé de 693 personnes (-3,9 %), a ajouté le SECO. Par canton, le taux de chômage a fortement augmenté en Valais: il est remonté de 0,3 point à 2,8 %, soit au même niveau qu’en octobre 2007.

Cette hausse est avant tout liée à des variations saisonnières dans les professions liées au tourisme, indique le Service de presse du canton du Valais. Dans le Jura, le taux de chômage a également progressé de 0,3 point pour se fixer à 3,1 %. Dans les cantons de Vaud (taux de 3,9 %), Genève (5,6 %), Neuchâtel (3,3 %) et Berne (1,7 %), la hausse n’est que de 0,1 point. A Fribourg, le taux de chômage est resté inchangé en octobre à 2,5 %. NOTE: synthèse suit sjst ba

octobre 27, 2008

La crise financière, les bonus et la valse des milliards

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SUISSE

Une infime partie du monde bancaire s’est laissée prendre par le jeu de l’avion. Placés devant le fait accompli, certains gouvernements doivent mobiliser plusieurs centaines de milliards de francs pour combler les pertes abyssales. Le monde politique fait face aux conséquences de son désintérêt pour le monde de la finance et en tirer des leçons. En Suisse, c’est l’incompréhension. Le slogan de «privatisation des profits et nationalisation des pertes» démontre la lassitude du peuple auprès de qui l’épisode Swissair est encore bien présent.

L’amalgame fait dans certains médias entre ralentissement conjoncturel, déconfiture financière, salaires et bonus encaissés par certains patrons de grandes entreprises transmet un dangereux message: les richesses sont toujours disponibles pour les nantis alors que les modestes gens se battent depuis des années pour ne récolter que des cacahuètes.

Sur ordre du Conseil fédéral, la Banque nationale suisse s’est portée acquéreur d’une caisse de titres sans valeur pour une cinquantaine de milliards de dollars afin de sauver la première grande banque nationale, moribonde depuis plusieurs mois. Comme cette quantité de papier dégage une forte odeur de pourriture, nos dirigeants ont imaginé l’exporter sous le soleil des Bahamas. La Suisse, référence mondiale en matière bancaire, collabore-t-elle avec un pays inscrit sur la liste noire des paradis fiscaux? Malaise et problème d’image. Conséquence immédiate, la Communauté européenne, qui souhaite trouver une solution externe au problème récurrent d’évasion fiscale de ses riches citoyens, saute sur l’occasion de remettre la pression sur la Suisse pour la forcer à collaborer et à assouplir son sacro-saint secret bancaire. Le climat est assez agressif pour déclencher un fait rarissime dans la diplomatie de notre pays: l’ambassadeur allemand est convoqué aux affaires étrangères pour écouter le courroux du Conseil fédéral.

Toutes les bourses s’écrasent, d’accord. Mais au fait, comment se porte notre économie? Les secteurs de l’immobilier, du commerce de détail, de l’horlogerie, du tourisme et du pharma sont stables voire en croissance. L’industrie est en ralentissement conjoncturel depuis ce printemps après trois années de plein régime. Le récent communiqué de l’Administration fédérale des douanes ne fait pas dans le détail. Les exportations ont chuté en septembre en valeur réelle: -19.3% pour les machines-outils et -40.7% pour les machines textiles. Finalement, seuls certains secteurs de la finance et celui de l’automobile sont vraiment en difficulté. Les cours du pétrole, qui avaient crevé les plafonds cet été en raison de spéculations, subissent une correction qui crée des sueurs froides à certains pays membres de l’OPEP. Faut-il en conclure que nous traversons une crise exceptionnelle équivalente à celle de 1929?

Paradoxalement, une rapide tournée faite dans les chambres de commerce et les services de l’emploi des six cantons romands ne laisse entrevoir qu’une dizaine de cas concrets, dont les plus importants sont Tornos, Liebherr et Bobst. Interrogés cette semaine, une dizaine de directeurs d’entreprises de machines-outils me confirment qu’aucun signe négatif concret ne peut être actuellement décelé. Tous affirment adopter une attitude de prudence. La plupart ne subissent aucun problème de financement et ne changent pas leurs projets et investissements. Quelques uns sont même soulagés que les affaires se calment.

Le réel danger dans ce climat de pyschose, c’est que la crise financière limitée à quelques banques sur-exposées à des crédits irrécupérables ne se propage à une économie qui a vécu des moments beaucoup plus sinistres. En Suisse, la conjoncture économique dépend de deux facteurs principaux: les exportations et la consommation intérieure, toutes deux sensibles directement et indirectement à la conjoncture des économies étrangères. Celles-ci étant touchées de plein fouet, préparons-nous à un ralentissement dans le meilleur des cas.

juillet 29, 2008

Mobilisation de 40 millions de Chinois contre le Parti communiste: Info ou Intox?

PEKIN

Plus de 40 millions de Chinois auraient abandonné le Parti Communiste! Suite à la condamnation par Pékin du mouvement religieux Falun Gong, plus d’un millier de pratiquants seraient morts par suite de persécutions pendant ces cinq dernières années. En réaction, trois médias: un journal, une radio et une chaîne de TV par satellite, tous basés aux Etats-Unis, ont décidé de soutenir ce mouvement et de s’attaquer ouvertement au gouvernement. Une campagne originale pour encourager les citoyens chinois à se retirer du Parti communiste a débuté en automne 2004 par la publication du pamphlet des «9 commentaires». Récit d’une stratégie planétaire de propagande médiatique.

Le 28 juillet à 17 h 00, heure de Paris, exactement 40’711’377 personnes se seraient désinscrites du Parti communiste chinois ou de ses organisations affiliées. Lancée fin 2004 par le quotidien The Epoch Times (La Grande Epoque), cette initiative ferait boule de neige. Voici les neuf critiques qui auraient généré cette marée de démission: «qu’est-ce que le Parti communiste?, les débuts du Parti communiste chinois, la tyrannie du Parti communiste chinois, le Parti communiste est une force qui s’oppose à l’univers, la connivence de Jiang Zemin et du Parti communiste chinois dans la persécution du Falun Gong, comment le Parti communiste chinois a détruit la culture traditionnelle, l’histoire de tueries du Parti communiste chinois, en quoi le Parti communiste chinois est une secte perverse, sur la nature sans scrupule du Parti communiste chinois».

Falun Gong est un mouvement spirituel mélangeant des éléments du bouddhisme, du taoïsme et du qi gong. Présenté dans un article du U.S. News and World Report de février 1999, son leader s’appelle Li Hongzhi. Menacé, il a quitté la Chine et vit aux Etats-Unis depuis 1995. Le mouvement réunirait plus de 60 millions de membres, effectif supérieur à celui du Parti communiste. En Chine, ce groupe est présenté comme un culte du démon et condamné par le gouvernement depuis 1992. Dans ce pays, les pratiquants de Falun Gong sont régulièrement persécutés, emprisonnés et exécutés comme terroristes.

Des médias accusés de soutien à Falun Gong

Trois médias du groupe Epoch Media, tous basés aux Etats-Unis et dont l’indépendance et l’impartialité sont contestées, se font les relais les plus agressifs envers la politique du gouvernement chinois. Le journal Epoch Times, basé à New York et à Mountain View en Californie, imprime un hebdomadaire gratuit en 10 langues avec environ 1,5 million de copies distribuées dans 28 pays. Il est également présent en 17 langues sur le Web. La chaîne de radio Sound of Hope (le son de l’espoir), basée à New York, diffuse des programmes radio en chinois, anglais, français, espagnol, vietnamien, coréen et des podcasts. La chaîne de TV par satellite NTD TV (New Tang Dynasty Television), basée à New York, est le troisième média. Son programme en chinois diffusé sur le territoire de la Chine par un satellite de la société européenne Eutelsat vient d’être censuré depuis le 16 juin 2008.

Selon le rapport du 11 août 2006 présenté au Congrès américain, ces trois médias sont considérés comme affiliés au mouvement du Falun Gong car ils ont été fondés et sont partiellement financés par ses membres. Par exemple, Levi Browde, porte-parole du Centre d’Information du Falun Dafa écrit des articles dans l’hebdomadaire Epoch Times. Néanmoins le rapport mentionne que les accusations faites de commercialisation des corps humains des membres de Falun Gong par la Chine ont été vérifiées dans un rapport officiel commandé par le gouvernement canadien.

De nouvelles manifestations de soutien dans le monde

Un rassemblement en faveur de l’initiative d’abandon du Parti communiste chinois a été annoncé par l’Epoch Times et une vingtaine d’autres organisations pour vendredi 18 juillet de 10 heures à midi sur Constitution Avenue au centre de Washington DC. Selon le Washington Times du 25 juillet, Ileana Ros-Lehtinen, élue républicaine au Congrès américain et cheffe de la Commission des Affaires étrangères et présente au rassemblement, a réitéré l’avertissement maintenant commun envers Pékin: «nous vous surveillons».

Rapporté par l’agence ESPN, plus d’un million de signatures ont été récoltées dans le monde pendant six mois pour demander au régime chinois de stopper les persécutions envers les membres de Falun Gong avant les JO. Le 25 juillet, le suisse Erich Bachmann, membre de la CIPFG (Coalition to Investigate the Persecution of Falun Gong in China) a déposé 1’215’793 signatures au quartier général du CIO (Comité international olympique) à Lausanne.

Connue pour être relativement impassible aux critiques, la Chine a adopté une politique de communication plus dynamique depuis le début de l’organisation des JO. De leur côté, les opposants comptent aussi utiliser l’attention de la communauté internationale sur ce pays pour proclamer leurs doléances. Ouïgours, tibétains, membres du Falun Gong, organisations de soutiens au Darfour et au Myanmar et groupes d’activistes pour la liberté de religion et des droits de l’homme: tous comptent faire payer cher à la Chine d’avoir organisé les JO sans avoir tenu parole sur ses engagements d’ouverture.

Christian Brülhart, © 2008 – Tous droits réservés

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Sources:

The Epoch Times: http://en.epochtimes.com/n2/about-us.html

NTD TV: http://english.ntdtv.com

Sound of Hope Radio: http://soundofhope.org/

http://www.washingtontimes.com/news/2008/jul/25/olympian-pr-bout-under-way-in-washington/

Rally at the National Capital: http://www.prnewswire.com/cgi-bin/stories.pl?ACCT=109&STORY=/www/story/07-16-2008/0004850556&EDATE=

China and Falun Gong, Congressional Report http://www.usembassy.it/pdf/other/RL33437.pdf

Les 9 commentaires http://news.epochtimes.com/9pingdownload/French/9ping_french_intro.pdf

San Francisco Chronicle: http://www.sfgate.com/cgi-bin/article.cgi?f=/c/a/2005/12/18/MNGGAG8MTA1.DTL&type=printable

Down With the Chinese Tyrants!: http://www.chicagoreader.com/hottype/2005/051014_1.html

juillet 28, 2008

Présidentielles américaines: « Noir & blanc » contre « blanc & noir » ?

WASHINGTON D.C.

Bel effet de symétrie optique! Du côté des démocrates, Barack Obama (sénateur du nord, noir) et Kathleen Sebelius (gouverneure du sud, blanche) contre John McCain (sénateur du sud, blanc) et Condoleezza Rice (ministre des Affaires étrangère, noire) du côté des républicains? Tel sera peut-être le choix à faire en novembre prochain pour quelques dizaines de millions d’Américains, pays où la question raciale reste un problème crucial.

Selon l’agenda, les annonces des noms des vice-présidents américains devraient être faites entre début août et début septembre. Barack Obama pourrait profiter du 4 août, anniversaire de ses 47 ans ou attendre jusqu’au 29 août, après la fin des JO, date de l’ouverture de la convention démocrate. John McCain pourrait faire connaître le nom de son colistier le 29 août, afin de passer sous silence l’anniversaire de ses 72 ans, ou attendre jusqu’au 1er septembre, date d’ouverture de la convention républicaine.

Pourquoi Kathleen Sebelius et Condoleezza Rice devraient-elles se présenter comme les deux futures vice-présidentes des Etats-Unis? Tout d’abord, parce que les deux candidats sont des femmes. Ensuite parce qu’elles font partie d’un groupe ethnique important et complémentaire aux candidats à la présidence. Troisièmement parce qu’elles représentent «l’autre partie du pays»: la «sudiste» Kathleen Sebelius (Kansas) complète le «nordiste» Barack Obama (Illinois) alors que le «sudiste» John McCain (Kansas) fédérerait des électeurs de toutes les régions grâce à Condoleezza Rice (ministre des Affaires étrangères).

Un dernier élément de réponse serait: parce qu’ils ont tous participé à la dernière conférence du groupe Bilderberg qui a fermé ses portes dimanche 8 juin à Chantilly, en Virginie. Le sénateur McCain était présent et le sénateur Obama y aurait également assisté, information non confirmée mais également non démentie. Cette organisation, créée en 1954 et restée discrète voire confidentielle jusqu’à ce jour, est composée d’un groupe permanent de 30 personnes (la liste reste secrète) qui réunit annuellement une centaine de leaders les plus influents de la planète. Des hommes politiques comme Gordon Brown, Bill Clinton, Tony Blair, Jean Chrétien ou Stephen Harper, pour ne mentionner que les plus récents, ont tous participé aux conférences du groupe précédant leurs élections. Fruit du hasard? Etrange coïncidence en tout cas.

L’avenir le dira. Mais si ce pronostic devait se réaliser, ne germerait-il pas un petit soupçon de conspiracy theory dans nos têtes ? …

Christian Brülhart, © 2008 – Tous droits réservés

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Sources:

– Dernière phase du processus de sélection des candidats à la vice-présidence – AFP 221935-EUA0622

– Barack O’Bilderberg: Picking the President: http://www.globalresearch.ca/PrintArticle.php?articleId=9270

–  Special Bilderberg 2008 Report from American Free Press: http://www.americanfreepress.net/Bilderberg_2008_Report.pdf

juillet 24, 2008

Le CIO accusé de discrimination des femmes

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ARBITRAIRE

Mesdames les athlètes, vous êtes priées de cacher ces slogans et, selon votre religion, de vous couvrir! Voici, en résumé, le message du CIO (Comité international olympique) qui pose problème. La Charte olympique bannit toute propagande politique et religieuse des JO. Contradiction donc, et silence embarrassé du président Jacques Rogge.

Plusieurs exemples concrets d’arbitraires ont été signalés par l’Association Atlanta-Beijing + lors d’une conférence donnée au Club suisse de la presse à Genève aujourd’hui. Les voix des cofondatrices de cette association, Mmes Annie Sugier (présidente de la Ligue du Droit International des Femmes) et Anne-Marie Lizin (présidente honoraire du Sénat belge) dénoncent les inégalités de traitement. Elles rappellent que le droit international doit être reconnu pour les femmes quelle que soit leur culture, leur tradition ou leur religion.

«La Charte olympique ne s’applique pas uniquement aux hommes»

Selon les organisatrices, trois points principaux contredisent les messages d’égalité et d’universalité contenus dans la Charte olympique. Certaines délégations nationales censurent la participation d’athlètes féminines aux JO. D’autres, si elles y participent, leur imposent le port de vêtements à connotation religieuse et qui sont inadaptés aux performances sportives, dont le hijab (foulard). Ensuite, le CIO soutient les prochains «Jeux de solidarité» organisés en 2009 en Iran qui rassembleront 8’000 athlètes de 56 pays musulmans.

Alors que Jacques Rogge a interdit à certains athlètes français d’exhiber l’inscription «pour un monde meilleur», slogan à connotation politique, lors des prochains JO à Pékin, il ne fait aucune remarque aux délégations qui font parader leurs athlètes féminines vêtues du hijab et de l’abaya (cape noire imposée aux femmes dans les pays islamistes).

Anne-Marie Lizin commente les inégalités de traitement appliquées aux femmes: «Le sport établit un lien direct au corps, noyau de la lutte pour la libération de la femme. Alors que pour les islamistes, le corps de la femme est source de scandale». Elle ajoute que les athlètes qui acceptent de participer aux JO font le serment de se conformer à la Charte. Ils doivent promouvoir les idéaux olympiques dans leurs pays respectifs et non le contraire, c’est-à-dire importer leurs valeurs nationales aux JO.

«Les jeux ont une loi unique pour un lieu unique»

Bien que le nombre de délégations censurant les femmes diminue, de 35 en 1992 à Barcelone à 9 en 2004 à Athènes, des efforts restent à entreprendre. Le silence du CIO et l’indifférence du président Jacques Rogge aux demandes d’entretiens ne découragent pas les membres d’Atlanta-Beijing +. Le combat sera long mais les cofondatrices sont déterminées. Des championnes musulmanes comme Hassina Boulmerka sont arrivées à gagner malgré de terribles menaces. Loin de se laisser décourager, elles pensent s’adresser aux comités olympiques européens pour obtenir plus de soutien. Convaincues de leurs chances de succès, elles pensent également présenter leur cause à Mme Mary Robinson, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme.

Christian Brülhart, ©2008 – Tous droits réservés

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Sources:

Enregistrement de la conférence de presse (Fichier audio mpeg-4, 25 Mo)

juillet 23, 2008

Ecran noir pour plus de 100 millions de Chinois

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TV PAR SATELLITE

Match démocratie contre «big business»: 0 – 1. Depuis mi-juin, Eutelsat (Eutelsat Communications Group SA, Paris) ne retransmet plus la chaîne privée NTDTV (New Tang Dynasty Television, New York) sur son satellite W5 qui assure la couverture de l’Asie et en particulier de la Chine. Tout d’abord présentée comme un problème technique, cette interruption fait suite à une opération de censure du gouvernement chinois. Depuis, NTDTV n’a cessé de se battre pour obtenir la reprise des transmissions, en vain.

Après plus de 5 années de pression appliquée par Pékin sur Eutelsat, la seule fenêtre ouverte en Chine sur la liberté de la presse télévisée s’est refermée le 16 juin à 6 heures du matin. Quelles ont été les raisons qui ont fait aboutir cette initiative de censure? Un élément de réponse se trouve du côté des moyens de lancement disponibles pour mettre en orbite des satellites de communication civils. Ils sont limités et, sachant qu’Eutelsat a planifié la mise en orbite de sept satellites avant fin 2010, il est plus que crucial de trouver un partenaire assurant leurs lancements. Selon le Wall Street Journal du 28 avril 2008, un accord a été signé avec les autorités chinoises. La fusée chinoise «Longue Marche» sera utilisée pour mettre les satellites d’Eutelsat en orbite. D’après le quotidien, le contrat prévoit un programme de lancement comptant jusqu’à 9 satellites. Eutelsat ne confirme qu’une seule option jusqu’à 2010.

Pékin prétend que la TV chinoise indépendante est une alliée du mouvement Falun Gong, organisation illégale en Chine. Selon Monsieur Wang, un dissident chinois collaborant régulièrement avec RSF (Reporter Sans Frontières), des membres de Falun Gong feraient certes partie des employés et des bailleurs de fonds de cette chaîne, mais elle n’y serait pas formellement associée. Les autres opérateurs de satellites offrant des programmes sur l’Asie du Sud-Est ont été victimes d’interruptions de pirates diffusant des messages favorables au mouvement Falun Gong. Contacté à ce sujet le 17 juillet, Joe Wang, directeur de NTDTV au Canada indique que sa chaîne condamne formellement ces pratiques. Il ajoute qu’Eutelsat avait plusieurs fois essayé de stopper la retransmission des programmes de NTDTV d’un autre satellite, mais que ces tentatives avaient dû être abandonnées suite aux interventions des parlements canadien et européen.

Les ambitions d’Eutelsat

Le 10 juillet 2008, RSF a rendu publique la transcription d’une conversation enregistrée le 23 juin entre un représentant d’Eutelsat et un correspondant chinois dénommé Wang, vaguement rattaché au «Département central de la propagande». En réalité, ce Monsieur Wang est celui mentionné plus haut, un dissident chinois, mandaté par RSF pour l’enquête.

Se plaignant du manque de collaboration commerciale des Chinois, le représentant d’Eutelsat aurait fait plusieurs concessions pour s’assurer des services de lancement de la Chine. Outre l’interruption des transmissions de la chaîne NTDTV, Eutelsat aurait fait plusieurs efforts substantiels et propositions afin de promouvoir une collaboration.

Tout d’abord, Eutelsat se serait assuré que ses satellites ne comportent aucun composant américain en raison des restrictions américaines à l’exportation vers la Chine. Ce point aurait alourdi la facture de 20 millions d’euro (32,5 millions de francs suisses). Ensuite, Eutelsat aurait fait un don en espèces pour l’aide aux victimes des tremblements de terre et aurait acheté des tentes. Ces preuves de générosité n’auraient pas été portées à la connaissance du public. De plus, Eutelsat aurait pris la décision d’accorder à CCTV (Télévision communiste chinoise) un faisceau privilégié de transmission, lui accordant une couverture plus étendue, donc une meilleure audience. Pour terminer, Eutelsat proposerait aux chinois une joint-venture appelée «Great Wall Platform»: le développement d’un réseau d’émetteurs TV en orbite. La Chine recevrait des canaux, les deux entités partageraient les profits et Eutelsat recevrait un droit exclusif de retransmission sur le territoire chinois.

Lors d’une interview le 17 juillet, Vanessa O’Connor, porte parole d’Eutelsat a refusé de commenter la transcription de la conversation et a démenti l’accusation que NTDTV est victime d’un traitement injuste par rapport aux autres clients. La panne d’origine technique aurait aussi touché deux autres chaînes TV, Globecast et Euronews, clientes régulières d’Eutelsat. Globecast aurait été transféré sur un autre satellite, le W3A, qui a une couverture différente que le W5. Euronews aurait dû changer de société et passer sur AsiaSat-2, propriété d’AsiaSat basé à Hongkong. Madame O’Connor a assuré qu’Eutelsat n’avait adopté aucune réglementation excluant NTDTV de leurs satellites.

Des conséquences financières pour Eutelsat

La perte de NTDTV, qui avait loué le canal de transmission par l’intermédiaire de RRSat Global Communications Network Ltd. basé en Israël, représenterait une perte de 3 à 4 millions d’euro (5 à 6,5 millions de francs suisses). Ce manque à gagner est relativement supportable au regard du chiffre d’affaires d’Eutelsat estimé à 850 millions d’euro (1,4 milliard de francs suisses) pour l’exercice 2007-2008. Le sacrifice en termes d’audience n’est néanmoins pas négligeable, le marché de NTDTV représente 100 à 120 millions de ménages tous désireux d’obtenir une source d’information indépendante des médias officiels chinois.

Conséquence, en moins d’un mois après l’interruption des transmissions, l’action d’Eutelsat cotée à la bourse Euronext à Paris, avait perdu plus de 12% à 16.97 euros.

Eutelsat fait face à l’un des plus importants programmes d’investissements en orbite du secteur: il prévoit de lancer 7 satellites avant fin 2010. Les années 2012-2014 représenteront un nouveau cycle d’investissements importants pour renouveler la flotte de satellites lancés dans les années 2000.

Dans sa lettre de juin 2008 aux actionnaires, le PDG d’Eutelsat Giuliano Berretta démontre l’efficacité de sa stratégie commerciale, chiffres à l’appui. Les questions d’éthique dans la conduite des affaires ne sont cependant pas abordées: le droit à l’information et la non-discrimination des médias.

Hier, mardi 22 juillet, NTDTV a organisé une conférence de presse à 11 heures à l’Assemblée nationale à Paris. Dans son communiqué, la chaîne de TV indique que plus de 250 parlementaires français et européens ont signé la pétition adressée au PDG d’Eutelsat et que la Commission européenne a été interpellée sur la question. Affaire à suivre.

Christian Brülhart, ©2008 – Tous droits réservés

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Sources:

The Wall Street Journal: http://online.wsj.com/article/SB120922446319047485.html

Eutelsat stoppe la diffusion en Chine d’une chaîne de télévision indépendante:
http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-3216,50-1076079,0.html

Satellite Firm Prepares For Launches by China:
http://www.chinabidding.com/news.jhtml?method=detail&channelId=277&docId=2420838

Article Space News: http://www.space.com/spacenews/spacenews_summary.html#BM_2

Eutelstat censure la chaîne en chinois NTDTV pour satisfaire les autorités de Pékin:
http://www.rsf.org/imprimer.php3?id_article=27817

Transcription de la conversation: http://file.sunshinepress.org:54445/transcript-eutelsat.pdf

Eutelsat Statement On W5 Satellite:
http://www.eutelsat.com/news/compress/en/2008/html/PR%202208%20W5/PR%202208%20W5.html

NTDTV Press Release: http://english.ntdtv.com/data/press_room/NTDTV_stmt_Eutelsat_20080710_eng.pdf

juillet 22, 2008

Des bombardiers russes à Cuba. Vers un «remake» de la crise des missiles?

Filed under: Articles de presse (non publiés),Tous — Christian Brülhart @ 6:20
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MOSCOU

La menace du bouclier américain sur la Russie déclenche-t-elle une réaction à la «soviétique»? Sans doute. Les stigmates de la guerre froide réapparaissent avec cette nouvelle inquiétante: des bombardiers stratégiques russes pourraient être déployés à Cuba en réponse à l’implantation du bouclier antimissile en Europe de l’Est. Ceci représente un nouvel épisode dans l’escalade des tensions suscitées par un élargissement à l’est de l’OTAN.

Les dépêches de l’Agence russe d’information Novosti, 26 ans après un épisode qui a manqué de jeter le monde dans le chaos d’une guerre thermonucléaire, ont de quoi inquiéter. Nonobstant un contexte mondial différent, le scénario est étrangement similaire, mais cette fois-ci ce sera avec une nouvelle distribution: les présidents Bush et Medvedev ont remplacé Kennedy et Khrouchtchev.

Dans une interview accordée hier au quotidien moscovite Izvestia, l’ancien commandant en chef des Forces aériennes russes, le général Piotr Deinekine informe que le déploiement des bombardiers russes à Cuba constituerait une réponse adéquate à l’installation de bases militaires de l’OTAN aux frontières de la Russie. Ce fait n’est en soit pas nouveau. Cette situation est confirmée au quotidien russe par une source haut placée: «l’aviation stratégique russe utilise déjà les aérodromes cubains».

La Russie se sent menacée

Nouveau développement ou intox? Moscou se sent effectivement menacé et a exprimé plusieurs fois son hostilité à l’initiative militaire américaine. En février, à la Conférence sur la sécurité de Munich, le président russe Vladimir Poutine avait clairement condamné la politique étrangère de Washington. En marge de cette conférence, le général russe Nikolai Solovtsov avait présenté les bases militaires américaines comme «une cible potentielle pour les missiles russes».
La tension est montée d’un cran lorsqu’un accord a été signé le 8 juillet par la Secrétaire d’Etat américaine à Prague. Un radar antimissile américain sera installé en République tchèque. Une base de l’OTAN en Pologne abrite une batterie de 10 missiles intercepteurs.

Elargissement de l’OTAN: Stratégie américaine d’encerclement

Il y a aussi des plans pour établir d’autres bases en Géorgie. Située aux frontières sud-est de la Russie, cette ex-république soviétique est candidate à une adhésion à l’OTAN au même titre que l’Ukraine. Une «révolution orange» a eu lieu récemment dans ce pays sous l’égide des Etats-Unis. L’implantation de bases dans le Caucase représenterait un double avantage géostratégique de taille pour le Pentagone: une situation au centre des anciennes républiques soviétiques (Abkhazie, Tchétchénie, Arménie et Azerbaïdjan) et une présence aux frontières nord de l’Iran.
L’Europe craint que l’adhésion de l’Ukraine et de la Géorgie à l’OTAN n’entraîne une dégradation de ses rapports avec la Russie et une escalade de la tension entre Washington et Moscou. C’est chose faite.

Christian Brülhart, ©2008 – Tous droits réservés

Des avions russes à Cuba pour contrer le bouclier américain? (Izvestia)

Aviation russe à Cuba: une réponse possible aux bases de l’OTAN près des frontières russes (expert)

Suite à cet article, je me permets de publier un communiqué de l’ATS:

Date: 05/11/2008 11:24 URGENT Russie Bouclier américain:

Moscou va déployer des missiles à Kaliningrad

Moscou (ats/afp/reuters) La Russie va déployer des missiles dans la région de Kaliningrad, enclave russe entourée de pays de l’UE, a annoncé mercredi le président russe Dmitri Medvedev. Elle entend ainsi «neutraliser» les éléments du bouclier antimissile américain qui seront installés en Europe. «Pour neutraliser en cas de nécessité le système de défense antimissile, on va déployer dans la région de Kaliningrad le complexe de missiles Iskander», a déclaré le président russe dans sa première adresse annuelle à la nation. La Russie, a-t-il ajouté, recourra à des moyens de brouillage électronique contre ce projet américain que les Russes considèrent comme une atteinte à leur sécurité nationale. L’enclave de Kaliningrad est située sur la Baltique, entre la Pologne et la Lituanie. Dmitri Medvedev a toutefois dit espérer que la «nouvelle administration américaine» dirigée par Barack Obama optera pour de «bonnes relations» avec la Russie. Le président russe avait auparavant lancé une violente charge contre l’actuelle administration du président républicain George W. Bush. Il avait notamment accusé les Etats-Unis d’avoir conduit, par leur politique «présomptueuse», à la guerre en Géorgie et à la crise financière internationale. ro

Voilà le résultat. Ce n’était pas étonnant et cela confirme-t-il un retour à une nouvelle Guerre froide?

Suite des communiqués de presse relatifs à la 2ème guerre froide (celle déclenchée par l’initiative du bouclier stratégique):

MOSCOU, 5 novembre – RIA Novosti.

La Russie ne fléchira pas dans le Caucase, a déclaré mercredi le président russe Dmitri Medvedev dans son message à l’Assemblée fédérale (parlement russe).

« Nous ne fléchirons pas dans le Caucase. Nous surmonterons les conséquences de la crise économique mondiale et nous en sortirons plus forts », a indiqué M.Medvedev dans son premier message au parlement en qualité de président du pays.

La Géorgie a attaqué l’Ossétie du Sud dans la nuit du 7 au 8 août et sa capitale Tskhinvali, faisant largement appel aux chars et à l’artillerie lourde. La Russie a été obligée de lancer une opération militaire pour imposer la paix à Tbilissi et protéger ses ressortissants dans la république. Le 26 août, Moscou a reconnu l’indépendance de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud, deux républiques autoproclamées sur le territoire géorgien.

Commentant ses activités au poste de chef d’État, Dmitri Medvedev a déclaré qu’être président n’était pas facile. « Il est très difficile de prendre des décisions dont dépendent la vie, le bien-être et la santé des milliers de gens, ainsi que la réputation et le sort d’un grand peuple. Il faut savoir qu’il y a des choses auxquelles il ne faut jamais renoncer », « pour lesquelles il faut lutter et vaincre, qui sont chères à vous, à moi, à tout le monde et sans lesquelles nous ne pouvons pas imaginer notre pays ».

« Notre peuple est riche du point de vue spirituel et moral. Nous avons de quoi être fiers, des choses à aimer, à défendre et à atteindre », a conclu le président.

BRUXELLES, 6 novembre – RIA Novosti.

La commissaire européenne aux relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner, a critiqué mercredi la déclaration du président russe Dmitri Medvedev sur le déploiement de missiles Iskander dans la région de Kaliningrad pour neutraliser le bouclier antimissile américain en Europe.

« Je voudrais savoir à quel point ces démarches sont compatibles avec la nouvelle stratégie de sécurité en Europe que les Russes veulent tant mettre en place », a déclaré Mme Ferrero-Waldner lors de son intervention au Parlement européen à Bruxelles.

Selon elle, l’installation dans la région de Kaliningrad de missiles russes « ne contribuera guère à la sécurité en Europe ».

Dans son premier message annuel au parlement, le président russe Dmitri Medvedev a évoqué le possible déploiement de missiles de théâtre Iskander dans l’enclave de Kaliningrad, coincée entre la Lituanie et la Pologne au bord de la Baltique, pour contrecarrer la menace du bouclier antimissile américain.

Washington envisage de déployer en Europe de l’Est des éléments de son bouclier antimissile pour parer à d’éventuelles attaques venant d’Iran ou de Corée du Nord. Les Etats-Unis comptent ainsi installer un radar en République tchèque et dix missiles intercepteurs en Pologne. Moscou, se sentant menacé, a exprimé à plusieurs reprises son hostilité envers ce projet malgré les tentatives américaines pour rassurer la Russie.

Date: 07/11/2008 11:41

Contrôle des armements: Washington veut reparler désarmement avec la Russie. Eclairage

Moscou/Washington (ats/reuters) La Russie a promis d’étudier une série de propositions récemment adressées par les Etats-Unis pour relancer rapidement les négociations sur le contrôle des armements. Les relations entre les deux pays sont actuellement tendues en raison du projet américain de bouclier antimissile. «Nous avons reçu ces propositions et nous les étudierons», a déclaré vendredi un responsable du ministère des Affaires étrangères à l’agence Interfax.

Moscou montre ainsi qu’il ne ferme pas la porte aux discussions, deux jours après l’annonce par le président Dmitri Medvedev du déploiement de missiles à Kaliningrad pour «neutraliser» le bouclier antimissile américain.

La Russie souhaite conclure un nouveau traité de désarmement pour remplacer l’accord START signé par les présidents George Bush Sr et Boris Elstine en 1991. Ce document limite les arsenaux nucléaires des deux grandes puissances. Mais la Russie insiste pour régler au préalable la question du bouclier antimissile. Prochaine rencontre Moscou considère ce projet, dont des éléments doivent être déployés en Pologne et en République tchèque, comme une manoeuvre d’encerclement et une menace à sa sécurité nationale.

Washington se défend de viser Moscou par ce système destiné selon lui à prévenir des attaques d’Etats «voyous». «Nous cherchons à ouvrir un dialogue solide avec les Russes», a déclaré jeudi le sous-secrétaire d’Etat américain chargé du contrôle de l’armement, John Rood. Rood a précisé qu’il tentait de fixer la date d’une rencontre avec son homologue russe, le vice- ministre des Affaires étrangères Serguei Riabkov, et que celle-ci pourrait avoir lieu dans les deux prochaines semaines à Moscou. Les Etats-Unis ont adressé il y a deux semaines à la Russie leurs propositions visant à proroger et amender le traité START de réduction des arsenaux stratégiques. Washington a en outre envoyé cette semaine un document détaillant des mesures pour améliorer la transparence et la confiance mutuelle afin de répondre aux objections russes vis-à-vis du bouclier. Les Etats-Unis proposeraient notamment aux Russes d’inspecter les sites polonais et tchèque où seront installés une batterie de missiles antimissiles et une station radar.

Moscou se donne le temps

Selon l’expert américain en armement Daryl Kimball, l’administration Bush, qui quittera le pouvoir le 20 janvier, n’aura cependant ni le temps ni l’influence nécessaire pour convaincre le Kremlin. Moscou «va attendre de voir ce que la prochaine administration lui propose», explique-t-il. Le futur président américain Barack Obama s’est déclaré favorable à un dispositif de protection des Etats-Unis et de leurs alliés contre d’éventuelles attaques, mais a prévenu qu’il devrait être «pragmatique» et efficace économiquement. Le président élu mardi est aussi partisan d’une réduction des arsenaux nucléaires. vf

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