Weblog de Christian Brülhart

février 8, 2015

10 ans avant les attentats de Charlie Hebdo – Pourquoi la France a-t-elle laissé faire?

Dans l’émission « Pièces à conviction » diffusée sur France 3 le 26 septembre 2005, Nicolas Sarkozy, jadis Ministre de l’Intérieur, et deux hauts responsables de la lutte anti-terroriste expliquent en détail les dangers et les mesures prises pour lutter contre la menace islamiste en France.

Dans ce reportage disponible sur YouTube, nous pouvons découvrir que les plus hautes autorités de sécurité de l’Etat connaissaient parfaitement le fonctionnement des réseaux de recrutement des recrues pour le Djihad, notamment la filière dite du 19ème arrondissement.

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Voici la série de mesures annoncées en 2005 par Nicolas Sarkozy pour lutter plus efficacement contre le terrorisme islamique:

  • Utilisation des écoutes téléphoniques
  • Développement des installations de vidéo-surveillance
  • Suivi des voyages des jeunes citoyens français dans les pays dits « à risque » (Irak, Syrie, etc.)
  • Surveillance des cyber-cafés
  • Prolongement de la durée de la garde-à-vue pour les enquêtes liées au terrorisme
  • Peines de prison plus sévères
  • Retrait de la nationalité française et l’expulsion du territoire pour les condamnés
  • Accroissement des moyens technologiques et en personnel pour les opérations de renseignement

Voici les passages importants du sommaire de ce reportage:

3. [Plateau : 2ème partie]
à 21:11:07:05 – 00:10:07:12
Elise LUCET s’entretient avec Léandra, étudiante victime des attentats de Londres, puis avec Nicolas SARKOZY, qui évoque la menace terroriste pesant sur les capitales européennes, l’endoctriment de jeunes au sein des réseaux terroristes, et l’action de kamikazes.

4. Renseignements Généraux : voir sans être vu
à 21:21:14:17 – 00:12:40:21
Lionel de Coninck
Reportage consacré au service opérationnel des Renseignements Généraux qui lutte secrètement contre le terrorisme et dont la mission est de recueillir des informations pour déjouer tout projet d’attentat. Suivi d’une opération menée par le service, qui surveille un homme soupçonné d’appartenir à une cellule terroriste.
Le commentaire sur des images en situation alterne avec les interviews des membres des Renseignements Généraux dont le visage et l’identité ne sont pas dévoilés.

5. [Plateau : 3ème partie]
à 21:33:55:13 – 00:17:45:02
Elise LUCET s’entretient avec Nicolas SARKOZY qui revient sur le travail mené par les Renseignements Généraux et sur les points du projet de loi anti-terroriste qu’il doit présenter : augmentation de la vidéo surveillance pour prévenir le terrorisme, la garantie des libertés individuelles, la téléphonie, la surveillance des déplacements dans les pays à risque, et la gestion des fichiers informatiques.
Leurs propos sont illustrés par un sujet sur la législation anti-terroriste en France .

6. Les apprentis djihadistes du XIXème
à 21:51:40:15 – 00:16:12:17
Magali Serre
Reportage consacré au démantèlement d’une filière de jeunes du 19ème arrondissement de Paris, qui sous l’influence de prédicateurs radicaux, décident de rejoindre l’Irak pour aider la guérilla. Farid Beneyettou, prédicateur du 19ème arrondissement, a été arrêté et est suspecté d’avoir organisé le départ d’une dizaine de ses fidèles vers l’Irak. Trois d’entre eux sont morts et deux sont détenus par les américains près de la capitale irakienne. Alors que certains jeunes du 19ème sont partis à Damas pour étudier l’islam, les services des Renseignements Généraux redoutent leur retour sur le territoire français.
Commentaire sur images factuelles, photographies, vidéo amateur, en alternance avec les interviews de Mathieu JEGO, journaliste à RTL, de Myriam CHERIF, mère de Peter CHERIF, de Christophe GRIGNARD, avocat de Farid Benyettou, de Cheikh Smaïl ZABIBI, imam de la mosquée Al Fath, et de Jean François LELIEVRE, chef de la division nationale des opérations aux Renseignements Généraux.

Après que le prédicateur radical Farid Benyettou et le terroriste Chéfif Chouaki avaient été remis en liberté, le Ministère de l’Intérieur, les Renseignements Généraux (RG), la Direction de la Sécurité Intérieure (DST) et les magistrats spécialisés de la lutte anti-terroriste ont laissé ces dangereux individus sans surveillance.

Nous avons pu vivre les conséquences terribles de ces décisions en janvier 2015 à Paris.

Pourquoi la France, dont les services de renseignements sont dits si efficaces, a-t-elle laissé faire?

Merci de votre attention.

janvier 15, 2015

« Je suis Charlie » – La manipulation des masses pour renforcer l’Etat policier

Comment utiliser l’argument de la défense de la liberté d’expression pour réduire l’ensemble des droits démocratiques en France tout en s’assurant du soutien de la population.

Je souhaite tout d’abord présenter mes condoléances aux familles des victimes et mon soutien à toutes les personnes qui ont été touchées par les événements sanglants des attentats terroristes de début janvier 2015 en France.

La lecture de cet article peut déstabiliser voire choquer le lecteur. Ceci n’est bien entendu par mon but. Il s’agit de décrypter, loin du choc traumatique, des émotions et des douleurs, des processus qui permettent à un groupe limité de personnes d’accomplir leurs desseins sans avoir à le faire ouvertement. Les enjeux sont importants et je vous propose de les découvrir.

1 – L’étape préparatoire: Créer un état de choc, d’insécurité et de guerre intérieure en exploitant les attentats terroristes

Le 1er mensonge consiste à taire l’incompétence et les erreurs des services de sécurité de l’Etat en expliquant aux citoyens que le cadre légal actuel est insuffisant.

Dès les années 1990, plusieurs réseaux terroristes originaires d’Algérie s’implantèrent en France. Ils venaient du FIS (Front Islamique du Salut) puis du GIA (Groupement Islamique Armé) et de AQMI (Al-Qaida au Maghreb Islamique).

Le réseau terroriste est implanté et développé par des imams islamistes auto-proclamés prêchant dans les mosquées françaises. Depuis plus de 25 ans, ils visent à radicaliser de jeunes pratiquants musulmans exclus de l’intégration dans la société civile avec les buts suivants:

1 – de les envoyer se former dans des camps de combattants terroristes

2 – de les aguerrir en les faisant participer aux combats aux côtés de divers groupes terroristes au Moyen-Orient (Syrie, Irak, Afghanistan, Yémen, Somalie, Pakistan, etc.)

3 – de les rapatrier en France afin de constituer des cellules terroristes prêtes à accomplir des attentats

Pendant plus de deux décennies, le Ministère de l’Intérieur et ses services de sécurité (renseignement intérieur, renseignement extérieur, police judiciaire, police nationale, gendarmerie) sont informés de cette situation mais ne réagissent pas pro-activement. Ils surveillent, fichent et « traitent » les divers suspects mais sans intervenir à la source: les prêcheurs radicaux et les recruteurs des réseaux islamistes.

Ce n’est que ponctuellement, et après que des événements sanglants frappent la France, que les services de sécurité réagissent, généralement en abattant les terroristes, armes à la main.

Pour bref rappel, il y a eu:

  • Khaled Kelkal (Attentat du RER en 1995, 8 morts/117 blessés), abattu.
  • Les membres du « Gang de Roubaix » (9 terroristes islamistes aguerris en Bosnie) 5 sont décédés, les autres sont jugés et condamnés.
  • Mohammed Mehra (Tueries de Montauban et Toulouse en 2012, 7 morts/6 blessés), abattu.

Deux des trois terroristes abattus le 9 janvier étaient des criminels récidivistes et un d’entre-eux, qui avait été condamné et emprisonné, était en liberté.

Ces personnes dangereuses n’ont pas seulement été relaxées. Bien que sous contrôle judiciaire étroit, elles ont pu échapper à la surveillance, reprendre leurs activités, se rendre à l’étranger pour visiter des camps d’entrainements terroristes, revenir au pays sans être appréhendés et se doter d’un véritable arsenal d’armes de guerre (fusil automatiques, lances-roquettes, gilets par-balles, etc.).

Ces actes de terreur, diligemment médiatisés et toujours finalisés dans la violence de fusillades meurtrières (alors qu’il existe des gaz paralysants très efficaces), ont eu pour conséquence d’augmenter le sentiment d’insécurité de chacun.

Afin de faire accepter aux citoyens la perte de leurs droits démocratiques, ces attentats sont utilisés pour frapper les consciences au niveau des valeurs collectives de la société dans son ensemble.

2 – Charlie Hebdo représente la liberté d’expression

Le 2ème mensonge consiste à assimiler les publications d’un périodique marginal qui se veut « bête et méchant » à la grande famille de la presse pour assimiler publications provocatrices et blasphématoires à la liberté d’expression.

L’assassinat des journalistes de Charlie Hebdo, organe de presse mainte fois menacé en raison de ses caricatures volontairement irrespectueuses et provocatrices du Prophète Mohammed, représente une opportunité unique pour frapper un grand coup sur le collectif identitaire de la nation.

La pratique particulière de ce média est unique et son audience est marginale. Son activité, économiquement menacée par un lectorat réduit, est différente de tous les autres acteurs du secteur de la presse en particulier et des médias en général. Il se spécialise dans la satyre. Il utilise la dérision et le deuxième degré pour insulter, choquer, et manquer de respect à toute personne et toute valeur.

Toutes les valeurs? Non, pas tout à fait. Charlie Hebdo connait les limites à ne pas dépasser et surtout les communautés à épargner. Malgré leurs collègues assassinés, ils récidivent sur le même blasphème et s’assurent au passage de confortables réserves financières.

Comment ignorer la différence de traitement des caricatures de Charlie Hebdo et des paroles provocatrices de l’artiste comique Dieudonné alors qu’ils utilisent justement les mêmes outils? Si cette personne avait été assassinée, l’aurait-on incarné en représentant humain de la liberté d’expression? Alors que ce journal représente la liberté d’expression, un artiste comique est accusé d’apologie du terrorisme.

La nature de ce journal est dissimulée pour être instantanément assimilée en une activité portant une valeur républicaine: la liberté d’expression. Le mensonge consiste à présenter un journal blasphématoire et irrespectueux envers une communauté de plusieurs millions de croyants pour une représentation des valeurs intrinsèque de la démocratie.

3 – Le véritable sens du slogan « Je suis Charlie »

Le 3ème mensonge consiste à faire accepter à chacun la possibilité d’insulter les valeurs de certaines communautés tout en invoquant la liberté d’expression.

Un fois que le raccourci est fait entre blasphèmes ostentatoires répétés envers les musulmans et liberté d’expression, il est urgent de le diffuser mondialement. Ainsi le slogan publicitaire « Je suis Charlie » est créé. Il est dépossédé de sa nature de provocation et de violence gratuite. Il peut ainsi être adopté et exploité globalement en une fraction de seconde par les réseaux sociaux.

Ce slogan reviendrait-il à généraliser et protéger l’atteinte aux respects des valeurs des autres? Son résultat extraordinaire est d’interpeller chacun (souhait de pouvoir s’exprimer librement) et de donner l’impression d’une appartenance à un ensemble des citoyens vivant dans un système démocratique qui respecte les diversités.

4 – La mise-en-scène du rassemblement de (presque) tous les français

Le 4ème mensonge consiste à faire taire les problèmes de toute une société en lui présentant un ennemi commun afin qu’elle se réunisse derrière leurs dirigeants politiques sans questionnement.

Avec la marche de dimanche, le Président Hollande et son entourage réalisent un coup de maitre digne des meilleurs régimes totalitaires. Alors que près de 8 citoyens sur 10 désavouent leur Président, que 15% des manifestants sont au chômage et que la majorité vont vivre dans la précarité, près de 4 millions de citoyens le suivent.

Cette marche est annoncée pour rassembler tous les français indépendamment de leurs opinions politiques. C’est justement le contraire qui est visé. Il veut diviser car les musulmans blessés sont stigmatisés et les membres du Front National sont exclus. Si c’était pour réunir, pourquoi ce « président unificateur » a-t-il décidé d’exclure le Front National alors qu’il représente en gros un 5ème du corps électoral? Cela signifierait-il que un Français sur cinq n’est membre pas de la République?

Analysons l’anatomie de ce rassemblement sous les lumières de Nicholas Murray Butler

Président de la Pilgrim Society, membre de la Carnegie, membre du CFR (Council on Foreign Relations):

« Le monde se divise en trois catégories de gens: un très petit nombre qui fait se produire les évènements, un groupe un peu plus important qui veille à leur exécution et les regarde s’accomplir, et enfin une vaste majorité qui ne sait jamais ce qui s’est produit en réalité. »

Voici les images de la 1ère catégorie. Il faut relever la réunion de représentants de plusieurs conflits causant des millions de victimes, par exemple Messieurs Benyamin Netanyahou et Mahmoud Abbas (aussi connu sous son nom de guerre d’Abou Mazen). Sur la scène internationale, ils sont ennemis. Mais en réalité, ils font tous partie du même groupe qui œuvre à un même dessein (voir le point 5).

French President Hollande is surrounded by head of states as they attend the solidarity march in the streets of ParisGroupe1_image

Nous avons vu des vidéos en gros plans des rangs des officiels censés guider la grande masse des manifestants. En réalité, ce sont des scènes séparées qui ont été réunies au montage par les médias pour donner une fausse image de la grande réunification. C’est une mise-en-scène. Jugez par vous-même sur un plan photographique large des rangs des officiels. Il n’y a pas de boulevard, pas de spectateurs et pas de manifestants mais une ruelle soigneusement verrouillée et encadrée par des forces de police. C’est une réunion de l’élite étroitement surveillée.

Groupe1c_image

Voici les images de la 2ème catégorie. Ce sont les personnes qui sont censées assurer la sécurité publique mais qui ont failli à leur mission. Aucun responsable (ministres, magistrats, hauts fonctionnaires) n’est mis en cause publiquement.

Groupe2_imagePolicemen secure the hundreds of thousands of French citizens solidarity march (Marche Republicaine) in the streets of Paris

Voici les images de la 3ème catégories. Ce sont les personnes qui sont victimes de la manipulation de la 1ère catégorie et qui se mobilisent en se contentant de brandir un slogan.

Groupe3_image

5 – Conclusion: Quel est le but final de cette manipulation?

Le but final consiste à instaurer le Nouvel Ordre Mondial, soit une économie ultra-libérale globale selon l’économiste Milton Friedman (Ecole de Chicago). Un groupe restreint de personnes, moins de 1% d’individus, jouissent de pouvoirs illimités sur les états et les populations mondiales pour accaparer toutes les richesses.

Les conditions cadres à l’établissement de ce plan nécessitent une harmonisation des normes juridiques, commerciales et civiles. Pour les réaliser, il faut réduire les pouvoirs des états nationaux au profit d’entités multinationales, créer un système financier global dérégularisé et une masse de main-d’œuvre abondante, mobile et bon marché.

Depuis les débuts de la construction de l’Europe commerciale, et plus particulièrement suite aux signatures des Traités de Lisbonne et Maastricht, les conséquences sont déjà observables, à savoir:

  • augmentation de chômage massif et généralisé, particulièrement auprès des jeunes
  • perte du pouvoir d’achat des consommateurs par pression sur les salaires
  • dissimulation des réels taux d’inflation, de croissance et de chômage
  • augmentation massive des dettes publiques
  • diminution des investissements publics
  • privatisation des services publics essentiels aux êtres humains et pouvant être rentabilisés (eau, énergie, transports, systèmes de santé, éducation, information, etc.)
  • croissance économique nulle voire négative
  • redistribution toujours plus inégale de richesses
  • fracture de la société civile et exclusion des plus faibles et démunis
  • augmentation de la pollution due aux transports des marchandises et des personnes
  • diminution de la bio-diversité et des ressources naturelles
  • industrialisation de la nourriture et utilisation d’OGM

Afin de pouvoir contenir la résistance des populations à ces nouveaux changements de société, il faut limiter le rôle du citoyen-acteur dans les systèmes politiques en limitant ses droits démocratiques et en contrôlant ses libertés individuelles.

Des nouvelles lois sont nécessaires. Elles visent notamment à la diminuer des droits de la défense (arrestation sans mandat judiciaire, limitation du droit à un procès équitable), légaliser la violation de la vie privée (perquisitions clandestines et mises sur écoutes) et à encadrer le droit à la liberté d’expression (contrôle d’Internet).

Aux USA, 2’500 victimes des attentats du 11 septembre 2011 ont été utilisées pour permettre la création d’un cadre de loi liberticide d’exception, appelé Patriot Act,  afin de soumettre 300 millions d’individus à la surveillance d’un état militaro-policier imposé par 12 agences fédérales. Ce texte introduit en 2001, prévu pour une application temporaire, a été reconduit en 2006 et 2011 par les élus sans réelle opposition politique et populaire.

Nous allons observer dans ces prochaines semaines comment le choc traumatique de toute une nation va être exploité pour installer l’Etat sécuritaire avec l’assentiment de l’ensemble de la population. Parallèlement, en conséquence à la marginalisation d’une importante partie du corps électoral, nous allons vivre la recrudescence du racisme, des actes de violence xénophobe et un renforcement des partis politiques extrémistes.

Je suis apolitique et condamne toute forme de violence (physique, verbale, psychologique et imagée) de toutes origines (individuelle, religieuse, et institutionnelle).

Personnellement, je ne suis pas Charlie et encore moins un charlot.

Merci de votre attention.

(Crédit photos: Paris Match et Twitter)

Mise à jour du 24 septembre 2015: Les jeux sont faits et les nouvelles lois sur le renseignement et la surveillance des communications internationales sont mises en place. Pour de plus amples détails sur ces nouvelles dispositions légales, veuillez consulter le dossier intitulé « Les Français sous surveillance » publié sur le site de MEDIAPART.

octobre 6, 2014

Ukraine: Composition du Gouvernement soutenu par USA/UE/OTAN

Filed under: Articles de presse (non publiés),Tous,Uncategorized — Christian Brülhart @ 11:14
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Les événements de Euromaidan, manifestations pro-européennes et nationalistes débutées en novembre 2013, ont abouti à la destitution du président Ianoukovytch.

Un nouveau Gouvernement Ukrainien provisoire est dirigé par le Premier Ministre Arseni Iatseniouk, dirigeant du Font Populaire, et s’appuie sur une coalition nommée « Choix européen » qui comprend les partis suivants:

1 – Le Font populaire: Fondé le 31 mars 2014, le parti tient son premier congrès le 10 septembre 20141. Lors de ce congrès, Arseni Iatseniouk est élu président du bureau politique et Oleksandr Tourtchynov, chef du bureau central. Plusieurs membres de haut rang des bataillons de défense territoriale de l’Ukraine, qui combattent dans la guerre du Donbass, sont membres du bureau militaire du parti. (Wikipedia)

2 – Batkivshchyna: L’Union panukrainienne « Patrie » se définit elle-même comme pro-européenne et milite pour une adhésion à plus ou moins long terme de l’Ukraine à l’Union européenne. Elle est décrite par les analystes comme un parti populiste de centre-droit, libéral sur les questions économiques et modérément conservateur sur les questions de société. (Wikipedia)

3 – Notre Ukraine: Présidé par Viktor Iouchtchenko, troisième président d’Ukraine du 23 janvier 2005 au 25 février 2010, qui ne parvient pas à résoudre les problèmes économiques et sociaux et qui est jugé responsable d’une forte vague de déception par le Peuple ukrainien. (Wikipedia)

4 – Svoboda: L’Union panukrainienne « Liberté » est un parti ukrainien nationaliste et néonazi d’extrême droite, fondé en 1991 sous le nom de Parti Social-Nationaliste d’Ukraine. Le changement de nom s’est fait en 2004 avec l’arrivée d’Oleh Tyahnybok à la tête du parti. Ce dernier, dans une volonté de dédiabolisation, a également changé le symbole du parti, abandonnant ainsi le Wolfsangel. Malgré cela, des membres du parti continuent d’arborer ce symbole lors de manifestations et continuent de faire fureur avec des remarques russophobes, polonophobes, racistes et antisémites. Depuis qu’il joue un rôle important dans la vie politique ukrainienne et fait partie de la coalition responsable de la destitution du président Viktor Ianoukovytch, le parti supprime des passages antisémites de son programme et s’applique à éviter des déclarations trop extrêmes afin d’améliorer son image auprès d’un plus large public. (Wikipedia)

5 – Parti des réformes et de l’ordre: Est un parti politique ukrainien de tendance libéral, de droite et pro-européen fondé en octobre 1997 à Kiev par l’ancien vice-Premier ministre Viktor Pynzenyk. (Wikipedia)

6 – UDAR: L’Alliance démocratique ukrainienne pour la réforme, abrégé UDAR (« coup » en français) est un parti politique ukrainien dirigé par le boxeur et champion du monde des poids-lourds Vitali Klitschko. L’UDAR a succédé au parti « Capital européen », fondé en 2005. Dans sa forme actuelle, le parti a été fondé le 24 avril 2010, sur les bases du Bloc Vitali Klitschko, un parti local implanté à Kiev. L’UDAR a une ligne politique anticorruption et pro-européenne. (Wikipedia)

Laissez-moi vous présenter en bref quelques membres ouvertement néonazis de ce Gouvernement que les ministres de la Défense des pays membres de l’OTAN ont qualifié de « clé pour la sécurité euro-atlantique »: (Point 24: « Une Ukraine indépendante, souveraine et stable, fermement attachée à la démocratie et à l’état de droit, est essentielle à la sécurité euro-atlantique ».)

– Oleksandr Chlepak est un ancien directeur adjoint de Privatbank – par lequel aurait transité le financement occidental destiné à Svoboda et à Secteur de droite, est ministre des Finances.

– Oleksandr Sich, membre de Svoboda, est vice-premier ministre.

– Ihor Chvaika, dirigeant de Svoboda, est ministre de l’Agriculture.

– Andreï Mokhnik, dirigeant de Svoboda, est ministre de l’Ecologie.

– Serhiy Kvit, un ancien membre du groupe néonazi Trizub, est ministre de l’Education (!)

– Dmitri Boulatov, l’un des dirigeants de l’opération de la caravane des voitures pendant l’Euromaïdan et qui a de nombreux liens avec Secteur droit, est ministre des Sports.

– Andreï Paroubi, le commandant du contingent d’« autodéfense » du Maïdan, a pris la tête du Conseil national de défense et de sécurité. Il a été, avec Oleh Tyahnybok, le cofondateur du Parti national-socialiste d’Ukraine (1991), rebaptisé Svoboda en 2004.

– Le principal adjoint de Paroubi au Conseil national de défense et de sécurité est Dmitri Iarosh, le leader des milices néonazis de Secteur de droite.

– Oleg Makhnitsky, membre de Svoboda, est Procureur général.

Les résultats des prochaines élections législatives ukrainiennes prévues pour le 26 octobre 2014 confirmeront-ils un Gouvernement Ukrainien contrôlé par des dirigeants d’extrême-droite soutenu par les USA, l’UE et l’OTAN et quelles seront les conséquences sur le conflit armé dans l’est du pays?

septembre 12, 2014

1435 contre 2014: Les raisons du chaos au Moyen-Orient

Filed under: Coups de gueule,Tous,Uncategorized — Christian Brülhart @ 1:46
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Deux civilisations, l’Occident et le Moyen-Orient se font face et semblent ne pas pouvoir communiquer autrement que par la violence.

D’un côté, nous vivons en 1435 du Calendrier de l’Hégire. Les pouvoirs spirituels (toutes tendances de l’Islam confondues) et temporels (états ou nations) vivent en symbiose. Le schisme entre musulmans sunnites et chiites est vivace et interfère directement dans la gouvernance des Etats du Proche et Moyen-Orient. La société est constituée sur la notion d’appartenance au groupe, à la famille ou à la tribu. Les systèmes politiques sont construits sur des processus d’allégeances plutôt que sur des systèmes démocratiques. Le commerce est influencé par un mélange d’intérêts tribaux, de castes et de lien du sang avec une omniprésence du religieux (par ex. finance islamique).

De l’autre côté, nous vivons en 2014 du Calendrier Grégorien. Les pouvoirs spirituels font désormais partie de la sphère privée de l’individu et n’exercent plus d’influence directe sur les pouvoirs temporels. Le schisme de la religion chrétienne, la Réforme, longtemps source des guerres européennes, n’exerce plus d’influence sur les politiques des Etats. L’individu est placé au centre de la société ce qui a permis l’installation de systèmes démocratiques. Le commerce est basé principalement sur l’exploitation du capital plus ou moins régulé par le pouvoir temporel.

Comment ces deux civilisations peuvent-elles coexister pacifiquement dans un monde globalisé?

A ce jour, et ceci malgré la création d’organisations internationales censées favoriser le dialogue entre les peuples, nous constatons que la civilisation 2014 veut imposer sa vision du monde à celle de 1435. Ceci nous conduit à des guerres, des massacres, des souffrances et des destructions. Avec le recul, nous sommes aujourd’hui contraints de constater un échecs de nos interactions pacifiques et constructives.

La civilisation 2014 vient de décréter le déclenchement de nouvelles opérations militaires sur la Syrie et l’Irak afin de porter atteinte à un énième mouvement islamiste intégriste (EI). Certes, mais nonobstant les nouvelles destructions causées par des tonnes de bombes, que propose concrètement la civilisation 2014 après?

Alors que nous constatons que chaque victime tombée sous les obus génère un terroriste de plus, pourquoi ne laisserions-nous pas la civilisations vivant en 1435 définir son projet de société et nous y intéresser?

Ne serait-ce pas grand temps de se focaliser sur les éléments qui nous réunissent plutôt que sur ceux qui nous opposent?

L’équilibre planétaire, tant écologique que géo-stratégique est fragile, et que la civilisation 2014 plus intérêt à respecter les autres plutôt que de chercher à les soumettre.

Quels auraient été les résultats si la totalité des ressources financières et humaines dévouées à cet affrontement avaient été investies différemment?

Le jour où les dirigeants de la civilisation de 2014 réaliseront que leur vérité n’est pas universelle et qu’il y aura toujours une source d’enrichissement humain et matériel par la connaissance et la compréhension de la civilisation de 1435, et inversement, nous pourrons enfin changer le paradigme de la violence, du désespoir et de la destruction.

Je termine par parapher une phrase de Gandhi et déclare, qu’à force d’appliquer l’oeil-pour-oeil et le dent-pour-dent, le monde finira par devenir aveugle et édenté.

Est-ce vraiment ce à quoi ces deux civilisations veulent arriver?

mars 6, 2014

10 raisons pour une Crimée russe

Filed under: Coups de gueule,Tous — Christian Brülhart @ 5:05
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L’UE, avec le soutien des USA (pour le renforcement de l’influence de l’OTAN), semble jouer les trouble-fêtes dans les rapports russo-ukrainiens et leurs divers projets (par exemple: la construction du pont sur le Détroit de Kertch).

L’UE et l’Ukraine souhaiteraient-elles s’entendre sur un processus d’intégration économique tout d’abord, ensuite sur accord de libre-échange, puis une intégration politique? Oui, mais à condition que certaines entorses au droit (dictature, emprisonnements), à la bonne gouvernance (corruption), à l’environnement (pollution en Mer Noire), à la sécurité des installations nucléaires civiles, etc. soient améliorées.

Disons-le simplement: L’UE n’a pas les moyens de ses ambitions, ni politiques, ni économiques et encore moins géo-stratégiques. Pour les dernières, le « Vieux Continent » n’est qu’un vassal de l’OTAN. Les vestiges de la Guerre Froide ne sont pas morts, la Russie voulant remplacer l’Union Soviétique et reprendre son influence sur les états voisins.

Voici quelques raisons pour lesquelles, si j’étais M. Vladimir Poutine, je (re)prendrais la Crimée:

1 – Officiellement, j’utiliserais les outils onusiens et du droit international pour jouer la carte de l’autodétermination. Cette presqu’île jouit d’une autonomie déjà étendue face à l’Ukraine. Elle est peuplée de Russes et ce territoire avait été cédé à l’Ukraine.

Voici d’autres raisons qui ne sont/seront probablement pas évoquées officiellement:

Pour mieux comprendre, voici la carte:

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2 – Sébastopol (en rose) est la seule base de la marine russe en mer chaude. Elle est essentielle, avec un accès direct en Mer Noire, donc sur la Mer Méditerranée. Si la Crimée (re)devient russe, l’avenir de cette situation stratégique est garanti. Si l’Ukraine se rapproche de l’ouest, il faut absolument sécuriser la Crimée pour assurer la base. Pour rappel, tous les autres ports militaires de la Mer Noire sont aux mains de l’OTAN.

3 – Une Crimée russe implique un contrôle total sur le Détroit de Kertch, donc sur toute la Mer d’Azov. Cette mer était autrefois considérée comme 100% russe. Elle a été internationalisée sous l’influence de l’Ukraine. L’Ukraine perdrait donc l’indépendance de sa côte dans la Mer d’Azov. Elle ne garde que l’accès à la mer par la Mer Noire, qui est sous influence de la base russe de Sébastopole (cf. ci-dessus).

4 – La Guerre de Crimée est aux Russes ce que Verdun représente aux Français ou Stalingrad représente à la Wehrmacht. M. Poutine bénéficie d’un soutien populaire sans faille car cette prise représente une revanche sur la défaite de 1856. Le Vladimir Poutine de l’après Sochi continue de se présenter comme l’homme du renouveau de la Grande Russie sur la scène internationale.

Après quelques considérations militaires, quelles sont les enjeux économiques? Ceux-ci se jouent plus largement sur l’Ukraine, et non plus seulement sur la Crimée.

5 – D’un côté, environ un 1/4 de la consommation totale de l’UE, passe en grande partie par des oléoducs et gazoducs situés en Ukraine. De l’autre, la Russie a grandement besoin de sa rente pétrolière et gazière. L’effondrement de l’Empire soviétique et l’indépendance de l’Ukraine ont entraîné une suite de conflits dans ce domaine. La Russie sait que l’Ukraine est le maillon faible de sa distribution vers l’UE, pour cette raison, deux projets de contournements sont à l’étude (cf. Nord Stream et South Stream).
Entretemps, Poutine serait-il prêt à restreindre l’approvisionnement des besoins des principales économies européennes (Allemagne 36%, Italie  27% et France 23%)? La Russie n’accordera des garanties d’approvisionnement aux Européens que si les Ukrainiens cèdent sur les dirigeants de leur nouveau gouvernement. Les ardeurs diplomatiques vont très certainement se calmer…

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6 – Les réserves pétrolières potentielles en Mer Noire, largement inexploitées, sont très prometteuses. Les multinationales et, derrière elles, les Etats se livrent déjà une guerre pour s’accaparer les meilleurs forages. Exxon Mobil, Total, etc.

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7 – L’Ukraine est en train d’augmenter l’extraction d’uranium et pourrait devenir exportateur.

8 – L’Ukraine détiendrait env. 30% de terre noire.

9 – Depuis 2008, l’Ukraine est débitrice du FMI pour 13 milliards d’euros. Ce montant vous rappelle-t’il des offres russes et européennes?

10 – Les conséquences? Dans le cas où la tension monterait, quelles sont les réelles forces capables de mettre en échec l’armée russe. Un rapide tour d’horizon livre une réponse simple: aucune. La Russie a récemment testé son influence sur l’enlisement du conflit en Syrie. Les forces US sont encore mobilisées sur les terrains moyen-orientaux et l’opinion n’accepterait pas l’ouverture d’un nouveau conflit ouvert avec la Russie. A part des engagements ponctuels en Afrique, les forces militaires européennes hors OTAN n’ont aucune crédibilité.

En résumé, si j’étais M. Vladimir Poutine, je prendrais la Crimée. Et vous?

février 27, 2014

Réactivation de ce blog

Filed under: Tous,Uncategorized — Christian Brülhart @ 11:04
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Le temps passe… Dire que je n’avais pas utilisé ce blog depuis bientôt 5 ans.

Compte tenu de mes plans pour le futur, celui de travailler dans la coopération internationale et/ou l’aide humanitaire, il est fort possible que cet outil soit réactivé pour vous faire partager mes nouvelles expériences.

La politique de ma communication sera le respect, le non-jugement et la non-violence.

A bientôt.

février 10, 2009

Comment prendre soin des patients psychotiques graves

Filed under: Santé mentale,Tous — Christian Brülhart @ 1:46
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Des malades dits « insortables » sont réinsérés grâce à des nouvelles thérapies

A l’hôpital l’Eau Vive, qui appartient à l’Association de Santé Mentale dans le XIIIème arrondissement (ASM13), l’environnement et l’accompagnement des malades psychiatriques hospitalisés pour de longues périodes a été repensé et adapté.

Dans le cadre des conférences organisées par le Département de psychiatrie des Hôpitaux universitaires genevois (HUG), le Dr Vassilis Kapsambelis, psychiatre et psychanalyste de l’ASM13 est venu expliquer à ses confrères les conséquences de ses recherches sur le travail médical avec les patients psychotiques les plus gravement atteints. Parmi les sujets abordés: l’attitude des psychiatres et du personnel soignant, les modalités des soins, la médication et l’adaptation des infrastructures à ces malades dits «insortables».

Qui sont ces malades ?

Ce sont des personnes qui sont gravement atteintes par des troubles psychiatriques et dont l’état de santé reste stationnaire ou se dégrade (dite «évolution catastrophique»). La schizophrénie se déclare à l’adolescence et frappe autant les hommes que les femmes. La dégradation du malade est violente dans un premier temps, puis sa santé se stabilise, et après environ une dizaine d’années de traitement psychiatrique et médicamenteux, la santé du patient s’améliore dans la plupart des cas. Seuls 3 à 5 % des patients atteints de schizophrénie passent leur vie à l’hôpital. Ces personnes souffrent de plusieurs maux dont: une persistance de profonds troubles psychiatriques, une incapacité de vivre de manière autonome (échecs répétés de placement dans des foyers, des familles d’accueil après deux voire quatre tentatives d’insertion sur vingt à vingt-cinq ans), une insensibilité ou une réponse médiocre aux effets des médicaments, une mise en danger de leur intégrité corporelle (hygiène, confort, déni de douleur/souffrance) et un refus de communication (troubles de la parole et de la pensée).

Quels sont leurs besoins particuliers ?

Bien que la guérison soit improbable, il faut donner une chance au malade. De nos jours, des thérapies et des médicaments plus performants évitent de longs séjours dans des asiles psychiatriques au profit de courtes périodes d’hospitalisation. Ce progrès entraîne une réduction du nombre de lits et leurs transferts dans des hôpitaux généraux. Cette tendance a deux conséquences: une perte de savoir-faire de la psychiatrie institutionnelle, les psychiatres qui travaillaient dans les asiles, et une réduction de l’espace de vie du patient.

Les thérapeutes doivent soigner des patients lourdement atteints où la psychiatrie ne peut pas encore tout comprendre et expliquer. La prise en charge du malade doit être constante et durable, généralement sur plusieurs décennies. Face à une situation parfois vécue comme de l’impuissance et de la frustration, certains médecins peuvent avoir des attitudes contre-productives. Explications:

Le désengagement, le désintéressement qui est une conséquence de la déception thérapeutique. La tolérance du psychiatre à l’égard du patient augmente, signe négatif équivalent à un désintérêt. Cette situation peut dégénérer en dépression soignante ou/et en tolérance coupable et agressive du médecin.

L’impossibilité de dégagement, autre attitude négative, qui se caractérise par une attitude de maîtrise, d’emprise. Certains psychiatres sont tentés par une inflation thérapeutique médicamenteuse (essais de tous les médicaments, augmentation des doses).

Pour lutter contre la réduction de l’espace de vie du patient, deuxième conséquence de la tendance, il est nécessaire d’offrir au malade un espace de vie, garant de stabilisation et d’équilibre.

Quels sont les aménagements adéquats ?

Pour vingt patients sur quatre mille adultes traitées par année à l’ASM13, il a été nécessaire de tenir compte d’un paradoxe: le malade vit pendant des années dans un hôpital alors que son séjour n’a rien d’une hospitalisation classique. Il y a échec d’un « ailleurs » comme de multiples tentatives de mise en foyer ou de placements dans des familles d’accueil. En conséquence, un foyer de vingt-deux lits a été créé dans l’hôpital. C’est un système éloigné de la structure médico-sanitaire habituelle avec un personnel soignant adapté (voir encadré). Deux unités ont été aménagées. La première accueille les patients «sortables», principalement des malades nécessitant un deuxième temps de séjour, après les soins de l’état aigu. La seconde réunit les sujets dits «insortables». Ces deux entités ne sont pas imperméables, sachant qu’il y a parfois «glissement» des résidents de la première vers la deuxième.

Comment s’occupe-t-on de ces malades ?

Quatre instruments sont utilisés pour accompagner les malades: la prodigation de soins corporels, l’organisation d’activités, les entretiens psychiatriques hebdomadaires et l’organisation d’un plan quotidien afin de rétablir la notion du temps. Ces moyens soutiennent les cinq dimensions du travail thérapeutique: une introduction à la notion du «prendre-soin-de-l’autre», un suivi constant et durable du psychiatre (de deux à quatre ans), une amélioration de la qualité de vie par des activités intellectuelles, une sensibilisation sociale (la dimension du groupe) et la représentation du temps (ce que les psychiatres appellent « la fin de l’éternité » pour ces patients aux séjours hospitaliers indéfiniment prolongés).

Quels sont les résultats obtenus ?

Suite à l’application de ce nouveau programme, on a pu observer une diminution des manifestations agressives, une réduction de l’utilisation de neuroleptiques et une amélioration du taux de sorties. Sur nonante patients traités en 2008, 20 % sont désormais en maison de retraite et parfaitement stabilisés, 20 autre % vivent en foyer non psychiatrique, 30 % sont en foyer psychiatrique ou en famille d’accueil, et même un petit 10% a pu revenir à son domicile. Les 20 % restants sont toujours entre le foyer et l’hospitalisation.

Effectif d’une unité de soin spécialisée

– seize heures hebdomadaires de consultation psychiatrique
– un demi poste de psycholoque
– une infirmière-cadre
– six infirmières
– six aides soignantes
– deux postes et demi de personnel de service

Christian Brülhart

(article publié dans le périodique suisse romand de la santé mentale “Diagonales“)

février 9, 2009

Nouveaux articles publiés

Filed under: Tous,Uncategorized — Christian Brülhart @ 2:23

Je travaille depuis début décembre 2008 pour « Diagonales », la revue de Suisse romande pour la santé mentale. De nouveaux articles vont être publiés dans ce bimensuel. Ils seront disponibles sur la page « Articles de presse publiés » ici.

Je vous remercie par avance de vos commentaires.

Christian

La guérison en psychiatrie

Filed under: Santé mentale,Tous — Christian Brülhart @ 2:15
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Au-delà du savoir médical, l’importance de la relation thérapeutique

Dans une volonté de partage et d’échange, le Dr Fabrizio Marra, du Centre psychiatrique du Nord Vaudois, est venu à la rencontre des membres du groupe d’entraide de La Roselière, à Yverdon-les-Bains, le 18 décembre dernier, pour parler de guérison. Echo de son intervention.

En psychiatrie, la guérison est souvent un terme tabou. Et pour cause, cette discipline se distingue des autres domaines de la médecine par l’absence d’une explication claire de la maladie. En effet, les psychiatres et les médicaments peuvent souvent soigner, mais plus rarement guérir. Sans compter les autres paramètres qui entrent en jeu dans le processus de soin, comme l’implication du patient lui-même et de son entourage.

Pourquoi la question de la guérison est-elle taboue parmi les psychiatres? La réponse se trouve dans le fait qu’elle est très liée à la dimension d’impuissance avec laquelle ils doivent composer, celle de ne pas toujours pouvoir guérir l’autre, malgré les avancées scientifiques.

Du côté des patients, pour ceux qui n’ont pas conscience de leur maladie, il existe une autre problème: pourquoi feraient-ils confiance au psychiatre s’ils ne s’estiment pas malades? C’est parfois très délicat.

Pistes et hypothèses

Même si la science ne cesse de faire des progrès, certaines maladies restent des énigmes pour le corps médical. «En psychiatrie, la cause de la maladie n’est pas toujours claire. Nous n’avons que des pistes ou des hypothèses, comme des traumatismes», explique le Dr Fabrizio Marra.

On sait toutefois que les maladies psychiques ont plusieurs origines. Il y a tout d’abord des raisons organiques telles que des prédispositions génétiques (dans le cas par exemple de la schizophrénie ou des troubles bipolaires). Il y a ensuite les problématiques infectieuses apparues lors de la grossesse ou celles du développement pendant l’enfance (par exemple durant la maturation du système nerveux). Enfin, il y a les aléas de l’existence qui peuvent constituer en eux-mêmes des éléments déclenchants.

Comment le psychiatre travaille-t-il?

Malgré le grand nombre d’investigations et de pistes explorées, plus particulièrement sur les traumatismes de la vie, comment, aux vu de ces difficultés, développer des thérapies appropriées?

Aujourd’hui, la «relation thérapeutique» occupe la première place dans le protocole des psychiatres. Tout d’abord, le médecin s’appuie sur l’aspect technique qui relève de ses connaissances – hypothèses, investigations neurobiologiques, compréhension psychologique; il s’intéresse au développement de nouveaux médicaments, à la réduction de leurs effets secondaires.

La psychiatrie doit compter sur un climat de confiance.

Ensuite intervient l’aspect relationnel du thérapeute, c’est-à-dire les compétences qu’il possède pour entrer en relation avec son patient et en assurer le suivi. Enfin, la capacité du patient à repérer son mal-être, à choisir un médecin et à établir une relation de confiance avec lui va être déterminante. Car un déficit de confiance du patient envers son thérapeute peut rendre la guérison difficile.

«Plus que dans les autres disciplines de la médecine, la psychiatrie doit compter sur l’aspect relationnel, sur un climat de confiance, car on ne peut pas compter sur un médicament», précise le Dr Marra.

Tous les espoirs sont permis

Mais, alors, une maladie comme la schizophrénie peut-t-elle tout de même parfois disparaitre ou se stabiliser? Les observations faites dans les cas de transmission héréditaire de la schizophrénie aboutissent aux résultats suivants: pour un tiers des patients ayant hérité de la maladie, l’état de santé s’améliore; pour un second tiers, il se régularise; pour le dernier tiers, il se dégrade.

Le binôme «thérapeute/médicament» est insuffisant.

Pour améliorer les chances de guérison, si minces soit-elles, le binôme «thérapeute/médicament» est insuffisant. La volonté du malade est prépondérante. L’influence de l’entourage peut se révéler cruciale sur la volonté de guérir. D’autres thérapies qui ne relèvent pas de la médecine peuvent également avoir un effet bénéfique: la foi et les croyances, l’hypnose, la méditation, l’expression artistique, l’interaction avec le monde animal, etc.

«Chacun est aussi son propre thérapeute. Il faut essayer de se mobiliser et de développer ses stratégies personnelles», conclut le médecin.

Christian Brülhart

(article publié dans le périodique suisse romand de la santé mentale « Diagonales« )

novembre 4, 2008

(ATS) Action «Debout pour le journalisme» mercredi

Filed under: Tous,Uncategorized — Christian Brülhart @ 10:16
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Date: 04/11/2008 16:11

Pour le respect du droit d’auteur et de la liberté rédactionnelle

Berne (ats) Les syndicats des médias suisses défendent le droit d’auteur des journalistes et l’indépendance des rédactions à l’occasion de la journée d’action «Debout pour le journalisme» mercredi. Ils s’inquiètent aussi des répercussions de la crise financière.
Parmi les actions qui auront lieu en Suisse, Impressum, la fédération suisse des journalistes, distribuera des cartes postales pour protester contre les abus dans le domaine des droits d’auteur.
De plus en plus souvent les entreprises de médias essaient d’encaisser les droits d’auteur sur leurs oeuvres en exigeant de la part des journalistes libres des contrats cadre selon lesquels ils renoncent sans autre dédommagement à tous leurs droits pour une utilisation ultérieure ou multiple, contre la seule rémunération prévue pour une publication unique.
Si les journalistes libres s’opposent à cette pratique, ils courent le risque de ne plus être mandatés par les entreprises de médias, écrit impressum dans un communiqué. L’organisation professionnelle demande donc à ces dernières de respecter le droit d’auteur de leurs collaborateurs.

Suppression de postes

Le Syndicat des mass-média met en garde contre les suppressions de postes dans les rédactions sous prétexte de crise financière, indique-t-il dans un communiqué. Mardi, la NZZ a ainsi annoncé un vaste programme de restructuration et d’économie qui devrait coûter des dizaines de postes. Le groupe de médias zurichois se justifie par la chute des annonces et la crise des marchés financiers.

Comedia mettra mercredi en ligne sur son site internet une déclaration urgente sur la situation du journalisme en Suisse, indique sa secrétaire centrale Stephanie Vonarburg. Les éditeurs y sont priés de respecter l’indépendance du Conseil suisse de la presse, de garantir la liberté de presse à l’interne des rédactions et de reprendre les négociations pour conclure une CCT en Suisse alémanique et au Tessin.

La journée d’action est initiée par la Fédération européenne des journalistes. Elle s’oppose au déclin des normes de qualité du journalisme en Europe, et vise à améliorer les conditions de travail des journalistes.
va hl js

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