Notre ministre des Affaires étrangères (DFAE) terminera demain une tournée d’une semaine en Asie, plus précisément dans les cinq anciennes républiques soviétiques du Turkménistan, Tadjikistan, Kazakhstan, Ouzbékistan et Kirghistan. La raison de cette lointaine épopée exigeant la présence de notre ministre en personne? Sauver le siège de notre pays auprès du Conseil exécutif du FMI.
Il serait impoli de ce présenter les mains vides dans ces républiques d’importance économique et stratégique pour la Suisse. Ceci explique l’ouverture et l’entretien d’une Ambassade depuis 1993.
Arrivée en Ouzbékistan, notre dévouée ministre, Mme Calmy-Rey a sorti de ses valises 40 millions de francs suisses pour « une meilleure gestion de l’eau » alors que ce pays est épinglé par le rapport 2009 d’Amnesty International sur de nombreux points dans le domaine des droits humains. Selon l’ONG, « de nombreux actes de torture » en détention ont été signalés dans le pays.
La présence de notre ministre des Affaires étrangères ne serait-elle pas souhaitable ailleurs en ce moment, par exemple auprès des Européens, nos voisins et partenaires vitaux pour notre économie?
Cet argent ne serait-il pas mieux investit dans le sauvetage d’institutions utiles à notre population, par exemple l’Assurance chômage? Dix-sept parlementaires souhaitent lui refaire une santé en sacrifiant les indemnités payées aux jeunes chômeurs, eux qui sont déjà durement touchés par une crise économique dont ils ne sont pas responsables.
Les priorités de la politique étrangère de notre pays sont-elles une digne illustration de la « realpolitik »?
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